Santé des plus de 65 ans Plus d’Alzheimer et moins de cancer à la campagne qu’en ville
Selon le groupe Agrica, les agriculteurs sont plus vulnérables à la survenance de maladies cérébrales dégénératives, et à Alzheimer en particulier. Souvent en surcharge pondérale, ils sont davantage atteints de maladies cardiovasculaires que les retraités urbains, mais peu fumeurs, ils ont moins de cancer.
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La nouvelle vague de résultats de l’étude Ami, menée conjointement par le groupe de protection sociale complémentaire Agrica, la Msa de Gironde et Inserm sur 1.002 agriculteurs et salariés en retraite, ne fournit pas que des résultats pessimistes. Elle permet d’abord de comprendre comment évolue la santé des retraités agricoles de plus de 65 ans afin de mieux cerner quels seront les services sociaux et médicaux qu’il serait judicieux de mettre en place dans les prochaines années pour répondre à leurs besoins. Et les enseignements sont intéressants.
Une meilleure tolérance pour ces maladies en zone rurale
Les retraités Alzheimer sont ainsi moins nombreux (13 %) à être en institutions que les retraités citadins (32 %), car la tolérance pour ces maladies en zone rurale est meilleure. « L’entourage familial et les relations de voisinage sont des compensations sociologiques tout en parant en partie au manque d’institutions adaptées », explique le professeur Jean François Dartigues qui dirige l’étude Ami.
Mais il semble surtout que le faible niveau de formation initiale et la faible réserve cérébrale constituée au cours des 20 premières années de la vie des agriculteurs rendent ces derniers plus vulnérables à la survenance de maladies dégénératives. En ville, où le niveau d’études des retraités est plus élevé, la prévalence est plus faible.
Aussi, il est aisé d’espérer que les futures générations d’agriculteurs mieux formés, qui atteindront 75 ans dans dix ans, pourraient être moins touchées par des maladies dégénératives.
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Mais surtout, le risque de dépendance physique est trois fois plus élevé pour les agriculteurs n’ayant pas obtenu leur certificat d’études dans leur jeunesse, que pour ceux qui les ont poursuivies. La durée d’études est là encore un facteur de protection des maladies dégénératives, car elle permet de se constituer jusqu’à 20 ans des réserves cognitives nécessaires, en plus des réserves cérébrales, pour mieux s’adapter au processus de vieillissement et au changement.
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